Brann Fondateur
Nombre de messages : 298 Age : 63 Localisation : sur terre pour l'instant... Date d'inscription : 30/10/2007
| Sujet: Le miroir à verre eau... Mer 3 Mar - 10:22 | |
| La personne que l'on n'est censé la plus connaître, et bien en théorie ce devrait être soi, puisque l'on partage le plus clair de son temps avec soi...Alors forcément, de par le quotidien, les habitudes, la réitération de tout et dans tout, parfois en bourrin..., cette vérité devrait faire foi...Et pourtant... On peut vivre en soi, avec soi et n'être qu'à "côté" de soi une bonne partie de ce temps, si on ne fait que regarder ailleurs et pas au bon endroit, vers nous quoi...Par peur de découvrir qui on est vraiment, on fuit dans "le regard des autres"... Vivre dans son regard est très singulier en fait, car c'est une démarche très personnelle... Le narcisse blue's... Pouvant être interprétée comme égoïste, souvent condamnée comme telle par le plus grand nombre, et pouvant même s'ouvrir à l'égocentrisme, si on se laisse aller... Et puis, c'est difficile de se faire la conversation tout le temps...Sans écoute "de proximité", sans public...On a vite fait de se soucier plus de ce que peut bien en penser l'autre, que de l'autre lui même en tant qu'individu...Pesante est la solitude d'un monologue... L'homme est trop grégaire pour le supporter à tout bout de champs, il préfère de loin la compagnie des autres, ça meuble une vie, quitte à se plier à l'impersonnalité des jugements d'autrui et à suivre le ou les "mouvements" de masse... Ça résonne moins le vide... N'y a-t-il rien de plus désespérant qu'une vie déserte...Si on entend, par l'écoute "in-solitaire" ressembler à tout le monde pour "se fuir" son tout seul, il n'est pas étonnant qu'à l'arrivée, on ne soit plus qu'un étranger pour...soi !Mais être reconnu de ses pairs, n'est-ce pas là que l'orgueil installe son lit ? Mais peut on réellement un jour se souvenir de soi ? Est-ce là notre rôle ? Ou celui de la mémoire collective ? C'est frustrant, quelque part de ne pas connaître ce sentiment après l'avoir tant "quéri"... faute d'être encore là par trépas interposé... N'est-ce pas là le prix de la postérité ? | |
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