Je sais que Tu es là !...

Les yeux encore dans l’oreiller et les lèvres sur le bord d’une tasse de café,
les premières pensées essayent de faire une apparition sur le balcon de la raison,
si tenté qu’elles s’accompagnent d’assez de lucidité pour en réaliser l‘exploit…

Le soleil est là, c’est déjà ça !
Tout ne sera pas gris aujourd’hui…

Hier ? Qu’est-ce que j’ai fait hier ?

Ah oui, j’ai voulu me tenir au courant de l’actualité du　«　monde　» dans lequel je ne vis plus…
J’ai allumé le poste pendant que je préparais le séchage de ma cueillette de cèpes…
«　Roms… Rentrée politique… Sécuritaire… Sondage… Un gosse jeté par une fenêtre…　»
Je n’aurais pas du allumer cette radio de merde et rester dans l’ignorance du jour,
car je comprends mieux pourquoi j’ai comme la gueule de bois, ce matin,
et que j’ai conservé le goût de fiel de ces nausées qui accompagnent l’envie de gerber
des fois où on boit trop : Le monde est une véritable boîte à ordures à cœur ouvert !

Les médias vomissent l’actualité sur la face des gens qui,
inanimés et larvés par leur soumission sociale,
s’en gavent comme une came bon marché !

Là dedans, pas un mot sur la vraie vie !
Celle pour qui, en théorie, on doit se bouger !
Celle qui prend sa source dans la nature,
cette espèce de truc vert qui nous entoure et qui nous donne à bouffer
et à qui on oublie de dire merci trop souvent !…

Bref, rien sur l’essentiel, le vital…

Franchement, je suis content de vivre dans mes bois, loin «　des chiottes publics　»,
des besoins artificiels, des non-vivants ou des déjà morts !

Vous me trouvez Marginal ?
Par rapport à des normes qui ne laissent pas de place à la vie ?

Alors d’accord, je suis égoïste pour ça,
mais j’assume ce défaut de cuirasse parce que je donne ailleurs !…

A la nature !