Le Laténium

Citation :: Le Laténium, grand témoin de l’archéologie régionale
Neuchâtel | Le plus grand musée archéologique de Suisse vient de fêter ses dix ans

Tribune de Genève 18.09.2011 | 15:40

Le Laténium? Ne plongez pas dans votre dictionnaire latin pour connaître la signification du mot. Le Musée d’archéologie du canton de Neuchâtel tire son nom de la contraction de «La Tène» et de «muséum». Il évoque le site de La Tène, à quelques kilomètres du musée, qui sert de référence pour la civilisation celtique du second âge du fer.
Depuis son ouverture en 2001, en bordure du lac de Neuchâtel, le Laténium revient sur 500 siècles d’histoire régionale; de l’homme de Neandertal à la Renaissance. Dans un style très épuré, les salles sont disposées sur deux niveaux. Le parcours de l’exposition permanente offre au visiteur un voyage dans le temps, des époques les plus récentes aux temps les plus anciens. «Nous avons voulu parler du passé de manière contemporaine», explique Marc-Antoine Kaeser, le directeur du musée.
La grande majorité des 3000 objets exposés provient de fouilles entreprises dans le canton. Les plus anciennes datent de 1857, sur le site de La Tène. De nombreuses autres ont été menées ces quatre dernières décennies lors de la construction de l’autoroute A5 entre Yverdon et Neuchâtel. Il faut dire que la région neuchâteloise regroupe une forte concentration de sites de référence, notamment pour la période préhistorique. «Les archéologues ont appris par exemple les modalités d’occupation et d’exploitation du territoire de cette époque. La fouille de ces nombreux sites a produit des acquis scientifiques et des outils de recherches exploitables à l’étranger. L’Histoire trouvée autour de Neuchâtel a une valeur que l’on peut étendre à l’Europe comprise entre la mer du Nord et la Méditerranée», confie avec fierté le directeur du Laténium.
Le bâtiment accueille également l’Office cantonal d’archéologie pour la protection du patrimoine et l’institut d’archéologie de l’Université de Neuchâtel. Il est équipé de dépôts pour les collections archéologiques (500 000 pièces!), d’une bibliothèque, de laboratoires et de salles de cours. La restauration des objets trouvés sur le terrain peut donc se faire sur place.
Une véritable dynamique existe entre la recherche, l’enseignement et le musée. «Nous partageons tous une passion pour l’archéologie et nous souhaitons la transmettre aux visiteurs de manière décomplexée. Nous sommes assis sur un pôle de recherche scientifique extraordinaire», s’enthousiasme Marc-Antoine Kaeser.
Depuis son ouverture, le musée a accueilli près de 410 000 visiteurs, avec un record de fréquentation obtenu l’année dernière. Il vient de conclure deux partenariats de recherche avec des institutions étrangères importantes: le Musée de la civilisation celtique de Bibracte, en France, et le Kelten-Römer Museum de Manching, en Allemagne.

Le Laténium fait incontestablement partie de ces incontournables puisqu'il est une des références vivantes de notre histoire...

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